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La dépression, maladie honteuse dont la mort est le vecteur 9 octobre 2007

Par Thierry Klein dans : Humeur.
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6000 personnes se suicident en France tous les ans à la suite d’une dépression. Non avouée, même (et surtout !) à soi-même, non remarquée par l’entourage, non soignée, la dépression est, bien avant la chtouille et le SIDA, la dernière maladie honteuse de notre siècle et son côté honteux provient de l’absence même de tout microbe, de toute cause physiologique externe qui puisse servir d’excuse à la maladie.

Alors que pour les maladies infectieuses, la mort met fin à l’épidémie, le suicide répand le mal dans le cas de la dépression. Dans certaines familles, le suicide est presque une habitude de nature tragique (ou génétique ?). Dans tous les cas, l’entourage est terriblement et durablement fragilisé.

L’amélioration de la sécurité routière permet de gagner 5000 vies par an. Pour la dépression, les radars à installer sont personnels. Il faut avant tout que le malade identifie la nature de son état et consulte.

Ecouter l’interview du Pr Rouillon sur Europe 1 et voir le site de la campagne anti-dépression qui vient d’être lancée en France.

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Commentaires»

1. Filou - 10 octobre 2007

Votre billet est vraiment magnifique, mais un peu déprimant.

2. Thierry - 10 octobre 2007

Bon allez, je l’avoue… Je suis Filou.. Je me suis envoyé le commentaire dont je révais !

3. Domi - 15 octobre 2007

Merci d’aborder ce sujet. On focalise "volontier" sur les danger de l’alcool et/ou de la route, mais bien peu sur ce mal tabou. Pourtant le suicide (souvent lié à la dépression) est la 1ere cause de mortalité chez les 35-44 ans (et la 2nde chez 15-24 ans).
Je précise aussi que plus une dépression est prise en charge tôt, moins il y a de risque de s’enfoncer. Bref, plus les gens seront informés sur ce sujet, le mieux se sera.

4. jeanine - 5 novembre 2007

je suis au bout de tout…pardon, j ai oublie de dire bjr a tous en premier lieu.. je me sens bafouee, trahie, je suis battue souvent suite a des discussions par rapport à la belle mere.je suis couverte de bleus dans les 2 jours qui suivent ,mais lorsque je lui demande au moins s exxcuser,il me repond : de quoi ?…aidez moi, il est FLIC!

5. meli - 6 décembre 2007

bjr a tous, ma maman est dépressive et elle ne fait que dormir et pleurer depuis presque 2 ans. Le docteur la bourre de médicaments qui l’assome pour ne pas qu’elle se suicide. je suis trop jeune pour donner mon avi, ni le médecin ni mon père le prenne en compte, mais je pense que se n’est pas la solution. tout ça pour dire, que parfois même les médecins ne savent pas comment réagir face à une dépression.

6. alexandre - 11 décembre 2007

Un petit commebntaire amical pour dire que ton blo est tres beau, thierry ! j’apprecie ed te lire 🙂

7. Enzo - 16 décembre 2007

Pour être passé un peu par ce genre de chemin, je me suis fait la réflexion qu’on avait un contrôle technique obligatoire sur les voitures, que le passage régulier chez le dentiste était fortement encouragé. Mais rien sur le contrôle technique du couple, où il y a pourtant tant de facteurs d’usure des pièces. Et où la casse concerne (au moins) une famille entière.

8. Maëlle - 22 juillet 2009

Bonjour, pourquoi le côté honteux du suicide « provient de l’absence même de tout microbe, de toute cause physiologique externe qui puisse servir d’excuse à la maladie »? Alors qu’à ce jour la seule solution envisagée et utilisée pour « guérir » les tendance suicidaires est le gavage du patient d’antidépresseurs, anxyolitiques, etc..
Pourquoi faut’il être gravement malade pour avoir le « droit » de se suicider? Mon père a été dépressif durant deux ans. Etre dépressif comportant des symptômes tels que la perte d’énergie, d’envie de manger bouger, vivre, etc… Il a donc été gavé comme il se doit par nos chers médecins et au terme de deux ans de traitement, alors qu’il *logiquement* le relâchement d’attention de nos médecin), il s’est suicidé. Je n’ai pas honte de dire autour de moi « Mon père s’est suicidé ». (Même s’il est vrai que je répugne à le dire, ce serait comme accepter définitivement sa mort, chose que je suis incapable de faire à l’heure actuelle.)

9. De France Télécom à Al Quaïda ? - 19 octobre 2009

[…] Presque partout et presque toujours, le suicide, c’est le problème du malade. Il faut l’aider à prendre conscience de son état et non pas lui faire croire qu’il agit de façon rationnelle. Il s’agit de consulter à temps. […]