jump to navigation

Dette française et dette américaine (suite à une discussion avec Jean-Yves) 12 décembre 2005

Par Thierry Klein dans : Politique.
Lu 30 001 fois | trackback

Jean-Yves pense que le gros problème des américains, c’est la dette. Mais la dette n’a jamais été un gros problème quand c’est le pays débiteur qui contrôle la monnaie d’échange (Voir Gibbon: les empereurs romains ont pu rogner sur la monnaie pendant des centaines d’années avec des conséquences somme toute très limitées).

L’Amérique est LA puissance financière dominante. Une société de libre-échange maintient sa suprématie car elle a la possibilité d’acquérir toutes les sources de valeur ajoutée dans le monde et de les intégrer à son développement pour créer toujours plus de valeur financière.

J’avais cité l’exemple de Skype racheté par eBay. Mais ce qui se passe en Chine procède du même mécanisme. L’Amérique investit massivement en Chine (et en retirera une valeur financière multipliée). En contrepartie, l’Amérique ouvre ses frontières aux produits chinois (et accessoirement, mais accessoirement seulement, fait financer par la Chine une partie de sa dette, ce qui fait que la Chine joue le rôle d’une pompe Keynesienne extérieure).

C’est l’intérêt bien compris des deux pays, le « deal » qu’ils ont passé et à côté, le problème des relations franco-chinoises (ou même euro-chinoises) est complètement mineur.

(La France,elle, a un vrai problème de dette car elle ne maîtrise pas, comme l’Amérique, la valeur du remboursementà effectuer).

Voir aussi La société de l’intelligence.

Ajout (13/12/2005): Je me relis et ce billet est vraiment tout sauf clair. Ce qui se conçoit mal s’énonce obscurément.

Billets associés :

Commentaires»

1. pierre - 22 octobre 2008

Même multipliée par cent, la dette américaine n’a aucune conséquence pour le EU tant que ces dettes seront libellées en $car elles seront,selon la boutade de Milton Friedman, « remboursées en papier.
Et si, par unilatéralisme (ce ne serait pas nouveau) les EU ne remboursaient pas? Qui serait assez « innocent » pour mettre l’embargo sur les avoirs américains ou pour boycotter leurs produits.
Pis qui oserait, dans le contexte actuel, réclamer le remboursement par la force?
On a , au surplus, vu ce que les américains faisaient des résolutions du Conseil de Sécurité ou des décisions de la CIJ.
P