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Se crasher avec Air France, c’est presqu’un plaisir tellement le personnel est bien formé. 4 août 2005

Par Thierry Klein dans : Humeur.
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« Je souhaite rendre hommage à tout l’équipage (…), saluer son professionnalisme (…) Je ne sais pas s’il faut parler de miracle, mais il faut parler de formation du personnel », a déclaré Jean-Cyril Spinetta (PDG d’Air France) lors d’une conférence de presse à l’aéroport de Roissy à propos du crash de l’Airbus de Toronto.

On peut difficilement faire plus démagogique, langue de bois, propagande. Il faut une bonne dose de cynisme, à mon avis, pour sortir ce genre de propos.

Il doît être très fier de son coup, mais, en fait, je ne trouve même pas ça si astucieux. Il risque de se mordre les lèvres quand on écoutera la boîte noire (si c’est une erreur de pilotage, par exemple, félicitera-t-il toujours la formation du personnel ?)

Mise à jour: Je n’avais pas vu que Mr Spinetta, dans un de ces grands élans lyriques où les mots compassion et fraternité humaine prennent tout leur sens, avait en outre déclaré qu’il y aurait « compensation complète des dommages moraux, physiques et matériels subis par les passagers » du vol AF 358.

Que c’est beau. Quel dommage que ce ne soit pas prononcé quand il y vraiment des morts et que le mot « compensation » coûte vraiment quelque chose à Air France.

Mise à jour 2 (6 août): Ca y est, la reponsabilité d’Air France est évoquée, par les autorités canadiennes et par un ou des passagers

Mise à jour 3 (8 août): Maintenant, on parle ouvertement d’erreur de pilotage et de problèmes d’équipements de l’avion…On entend beaucoup moins Spinetta… Et Air France ne communique plus du tout sur les compensations, maintenant que 75 millions de $ sont réclamés !

Voir aussi: Quel est le taux de clic sur les pubs Air France ?

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Commentaires»

1. Eric - 9 août 2005

Bien vu Thierry, l’histoire te donne raison. Dans ce type de situation, j’aime bien me demander quelle posture de communication j’aurais conseillé. Dans ce cas, certainement pas la séance d’incentive interne pratiquée au mauvais moment et au mauvais endroit (en conférence de presse)par Spineta. Des erreurs de ce type au sein d’une boîte aussi exposée qu’Air France restent assez inexpliquables.

2. Thierry Klein - 9 août 2005

Je pense que la vérité et la simplicité, sauf cas vraiment très particulier, passent toujours bien et sont aussi beaucoup plus simples à gérer dans le temps.
a) se féliciter de l’absence de victime.
b) faire remarquer éventuellement le bon comportement de l’équipage après le crash (sans en faire des tonnes)
c) Ne pas communiquer sur les causes de l’accident (« une enquête est en cours »). Ne pas communiquer sur les compensations, surtout si ça se passe en Amérique du Nord !
d) dire qu’on apporte tout le soutien logistique et médical nécessaire aux victimes (et le faire).

3. aurelie - 3 avril 2006

le fait du professionnalisme de l’équipage et la sois-disant erreur du pilote n’a rien à voir. Le pilote à peut-être fait une faute (on ne le sait pas pour l’instant) mais reconnait que faire sortir 300 passagers hysterique en 1min et sans morts n’y blessé… T’appelle ça comment? Moi à sa place je serais fière aussi, car une formation ça coute chere à une entreprise, surtout quand ils sont 14 000 … et lorsque on voit les résultats, y’a rien à en redire. Mais en bon franchouillard que tu es, forcément on trouve toujours la petite bête.
Une remarque peut-être? 😉

4. Thierry - 3 avril 2006

Il me semble que le pilote fait partie de l’équipage, non ? Je n’appelle pas ça chercher la petite bête, ni être franchouillard. Mais il semble qu’il y ait des sujets qu’on ne peut pas aborder sans se faire traiter de franchouillard par certains français (SNCF, Air France) et d’autres sans se faire traiter de français par certains américains (typiquement, l’Irak).

Dans les deux cas, il s’agit d’attaques « par amalgame » pour ne pas avoir à discuter du fond.

Au reste, mon propos vise simplement à dénoncer l’attitude de récup’ du Président, pas la société Air France.

Et je reconnais bien volontiers que faire sortir 300 passagers en quelque secondes, c’est top (surtout ou même s’ils ont le feu au cul).

PS: la plupart des critiques de mes critiques sur la SNCF – et maintenant Air france – sont malheureusement anonymes, ce qui leur enlève beaucoup de valeur.

5. goose - 20 février 2008

y a vraiment des cons sur terre tu as raison aurelie ….